Conférence des Présidents 2011

Dans le cadre de la Conférence internationale « Changement climatique et biodiversité – quel avenir pour l'Afrique ? », 200 Amis de la Nature provenant du Sénégal, d'autres pays d'Afrique occidentale et d'Europe ont réclamé, le 14 mai, à Dakar/Sénégal, une politique climatique plus durable pour l'Afrique.

La conférence organisée en même temps que la Conférence annuelle des Présidents de l'Internationale des Amis de la Nature s'est tenue pour la première fois en Afrique.

L'Afrique est particulièrement touchée par le changement climatique et la perte de la biodiversité. La progression de la désertification entraine une diminution des surfaces cultivables et une perte de la végétation sur de grands territoires ce qui réduit l'absorption du gaz CO2 et conduit par conséquent à une accélération du changement climatique. Par ailleurs, la surpêche réduit les biotopes marins ayant une fonction de protection du climat.

Dans une déclaration commune, les participants provenant de 9 Etats africains et de 12 Etats européens demandent aux pays d'Afrique ainsi qu'à la communauté internationale de prendre des mesures efficaces en vue de la protection du climat : 

  • Mise en place et élargissement des zones de protection marines pour permettre aux stocks de poissons de se régénérer
  • Protection exhaustive des zones humides et des parcs nationaux comme réserves naturelles de CO2 afin de préserver l'eau comme ressource vitale
  • Politiques touristique et énergétique durables afin de réduire les émissions en CO2
  • Intégration définitive des transports aériens dans le commerce obligatoire des certificats d'émission et évaluation plus efficace des avantages générés par les mesures prises lors de projets dits MDP (Mécanisme de Développement Propre - c'est-à-dire des projets prévoyant des mesures respectueuses du climat dans les pays en voie de développement.) 

Les pays industrialisés sont appelés avec insistance à lancer des actions visant à minimiser la perte de la biodiversité et le changement climatique en Afrique, plutôt que de rendre plus difficiles l'adaptation de l'agriculture africaine au changement climatique, en accordant des aides à l'exportation pour les produits agricoles moins coûteux, ou en contribuant à la surpêche des océans par d'énormes flottes de pêche.

« La diminution de la biodiversité causée par la surpêche et la progression de la désertification n'accélère pas seulement le changement climatique, mais provoque également un grave problème social. Au cours des prochaines années, plus de 400 millions de jeunes Africains à la recherche d'une perspective d'avenir arriveront sur le marché du travail. L'Europe est appelée à fournir son assistance pour empêcher l'aggravation des catastrophes humanitaires qui s'annoncent déjà », a souligné Manfred Pils, Président de l'Internationale des Amis de la Nature, dans son allocution de clôture. «L'Europe doit investir maintenant pour préserver la nature et l'environnement en Afrique, sinon les flux de réfugiés en provenance d'Afrique continueront à progresser. Les fonds que nous dépensons actuellement pour une aide erronée à l'exportation et pour la constitution de « l'Europe forteresse» seraient mieux investis directement en Afrique. » Les investissements dans l'agriculture et dans la protection de la nature en Afrique sont également des investissements en faveur de la protection climatique et aussi en faveur d'un développement social plus équitable.

L'IAN est la Fédération international du Mouvement des Amis de la Nature comprenant plus de 50 organisations membres et partenaires. Membre des Green10, elle compte avec ses 500.000 adhérents parmi les plus grandes ONG dans le monde entier.

Source: nf-int.org

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