Case Togo et les chantiers d'été

Le Togo n'est pas un pays à forte potentialité forestière comme ses voisins le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Nigeria. Cependant, quelques petits massifs de forêts se rencontrent dans la partie méridionale des Monts du Togo. La zone sub-humide du Togo est considérée comme le sanctuaire de la biodiversité à cause des facteurs paléogéographiques, paléoécologiques et des conditions écologiques particulières qui ont favorisé le développement de forêts semi-caducifoliées très hétérogènes, alternées d'îlots de savanes guinéennes.

Depuis quelques décennies, ces forêts sont perturbées par l'agriculture. Dans les années 1980, la quasi-totalité était convertie en champs de caféiers et cacaoyers. La situation va s'empirer à partir de 1990 avec la production de charbon de bois et l'exploitation intensive du bois d'oeuvre suite à la chute des coûts du café et cacao.

La disparition de ces écosystèmes forestiers, sous l'effet des activités humaines, réduit drastiquement la diversité biologique dans la zone. Seuls quelques tampons forestiers sur les versants de montagnes difficiles d'accès et des formations forestières le long des cours d'eau survivent encore. La spécificité de ces formations le long des cours d'eau est reconnue depuis longtemps ; elles jouent un rôle fondamental dans la protection de la biodiversité. De plus ces écosystèmes interviennent dans le fonctionnement écologique des cours d'eau, améliorent la qualité de l'eau, contribuent à la stabilisation des berges des cours d'eau, réduisent l'incidence des eaux usées et déversements chimiques provenant de l'amont, abaissent la température de l'eau, contribuant ainsi à une meilleure dissolution de l'oxygène dans l'eau. Ces fonctions des forêts sont bien soulignées dans les grandes conventions signées et ratifiées par le Togo après le sommet de Rio en 1992 (Convention sur la diversité biologique, Convention sur les changements climatiques, Convention sur la désertification).

Des études récentes se sont intéressées à l'évolution actuelle des forêts dans cette zone. Ceux-ci sont actuellement très fragmentés à cause des activités humaines (agriculture intensive, feux de brousse, exploitation sélective des essences précieuses etc.) et se limitent à des forêts riveraines le long des cours d'eau. Mais aujourd'hui le constat est amère: ces forêts riveraines se dégradent entraînant même le tarissement des cours d'eau ou la diminution de leur débit (cas de la cascade de Kpimé dans le Kloto) ce qui suscite un programme d'aménagement des berges de certains cours d'eaux et de sensibilisation des populations riveraines pour une prise de conscience du problème.

Depuis 2007 ans que Case Togo a démarré ce programme, elle a mis des milliers de plants en terre, mais vue l'ampleur de la dégradation des berges des cours d'eau et des demandes en plants que nous recevons chaque jour, l'organisation compte intensifier le reboisement pour les trois dernières années.

Les camps chantiers d'été de Case Togo - Amis de la Nature sont aussi une occasion pour rassembler les amis volontaires pour qu'ils se connaissent, se parlent, se comprennent et s'aiment. Pour que les hommes et femmes, élèves, étudiant(e)s, fonctionnaires, paysans et artisans de Case Togo avec d'autres hommes et femmes de par monde forment une seule famille et confrontent leurs idées afin de poser un acte concret qui concoure à l'amélioration des conditions de vie de nos populations.

Par-là, nous faisons un appel à l'union, au travail en groupe et surtout un appel à la vie communautaire.

La solidarité et le partage sont des deux maîtres mots qui doivent conduire à l'amitié et à la fraternité. Cette amitié et cette fraternité seront les attitudes les plus positives qui prendront le pas sur toute sorte de comportements déplorables.

Adresse

Rue Misahoé
B.P. 218                     
Kpalimé, Togo

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